3 habitudes en web design qui ont disparu en 2014

Âgé aujourd’hui de près de plus de quinze ans, le web grand public évolue toujours très vite. On estime un changement majeur tous les cinq ans. Non content d’être une révolution aussi importante que la révolution industrielle, il se permet le toupet d’avancer encore plus vite. Il nous embarque dans une course folle, enivrante et toujours passionnante.

Parmi les métiers du web, les web design -ers sont peut-être ceux donc les techniques évoluent le moins rapidement : Photoshop évolue certes rapidement, mais reste tout de même dans les grandes lignes, la même idée qu’il y a dix ans. Si les outils n’évoluent pas de manière révolutionnaire (un crayon est toujours un crayon), les concepts eux changent rapidement : à la vitesse du web.

Les graphistes sont donc forcés de se former en permanence. L’année passée le Responsive Web Design a bousculé toutes nos habitudes. De quoi sera fait cette année ?

2014 ne sera pas l’année de la révolution pour les graphistes. Ouf, un peu de temps pour souffler. Toutefois, les modes et les tendances nous amènent leurs lots de changements et cela est de bon aloi. En quoi notre métier sera-t-il différent cette année ? Que ne verrons-nous plus sur les écrans cette année ?

Trop de polices

Historiquement le web ne permettait pas d’afficher des textes avec beaucoup de polices. Les plus usuelles étaient : Arial, Verdana, Times, Georgia et quelques autres et c’était tout. Il était donc peu aisé pour les graphistes d’exprimer un message grâce à la puissance de la typographie.

La seule solution était alors de remplacer les textes travaillés par des images. Cet artefact avait pour effet d’anéantir les bénéfices du référencement sur les textes ainsi remplacés. Les moteurs de recherche sont incapable d’interpréter les textes transformés en images.

Suivant l’évolution du web, des solutions sont peu à peu apparues permettant grâce à Javascript ou Flash de remplacer les textes existants par une police de substitution. Ce système permettait de regagner les bénéfices du référencement mais alourdissait grandement les chargements des pages puisqu’il utilisait des modules programmés assez lourd. Il s’agissait donc d’utiliser ces systèmes avec modération.

Depuis peu, l’évolution des normes CSS (édictées par le W3C) nous permet d’utiliser des polices de tous types de manière efficace et légère. Il était donc normal de voir, ces deux dernières années, un large champ d’expérimentation s’ouvrir. Cela à parfois donné tout et n’importe quoi. Nous avons vu apparaitre des sites dont le seul but était la démonstration technique.

2014 sera l’année du retour à la raison et à l’utilisation parcimonieuse des polices dans les projets web. Les bénéfices iront tout droit aux éditeurs : les agences maitrisent aujourd’hui les outils pour proposer une typographie riche au service des messages.

Adieu le Skeuomorphisme

Ces dernières années deux tendances majeures se sont succédées dans le petit monde du graphisme web : le « skeuomorphisme » et celui qui lui succède actuellement : le « flat design »

Skeuomorphisme ?

Le « Skeuomorphisme » est une méthode utilisée en design qui appliquée permet de faciliter la compréhension d’un mécanisme car il imite quelque chose d’existant. Il a été largement diffusé à l’apparition de l’IPhone (par le biais d’IOS). Les applications proposées par Apple (et ensuite par nombre d’éditeurs) imitaient des objets connus afin de simplifier la compréhension de ces nouveaux outils. Par exemple, une application servant à lire de la musique imitera une ancienne radio avec ses boutons chromés; non pas parce que le rétro est à la mode, mais parce que tout le monde sait instinctivement comment fonctionne une radio ancienne. Elle est ancrée dans notre savoir collectif.

Flat Design ?

Personnellement je ne définirais pas le le « flat design » ni d’un style, ni d’une tendance en web design; tout au plus d’une réaction à l’excès de « skeuomorphisme ». Toutefois, nous pouvons tout de même y voir quelques éléments qui permettent de l’identifier. Les designs « flat » utilisent largement les aplats de couleurs, les images sans effets. Les typographies sont généralement traitées avec un corps de texte plus grand. Vous l’aurez compris : tout concorde vers une meilleure lisibilité

Pour moi le flat design est bien la réaction au skeuomorphisme de par le fait qu’il en est l’exact contraire :

  • On privilégie la simplification aux effets (parfois en supposant que l’utilisateur dispose de l’expérience suffisante pour comprendre une fonctionnalité sans qu’elle ne soit illustrée).
  • On privilégie la lecture rapide des informations. Le flat design rejoint donc par là la tendance lourde qui veut que les designers attachent aujourd’hui (et fort heureusement) une plus grande attention aux contenus.

Excès de retouches d’images.

Les années passées ont connu de nombreuses polémiques concernant la représentation du corps (principalement féminin) dans les médias. Les excès de retouches photos ont été largement montrées du doigt et posent légitimement des questions éthiques évidentes. Le graphiste est de ce fait témoin et acteur des ces tendances de société.

Depuis quelques mois, on voit réellement apparaitre une modération dans les niveaux de retouches d’images. Des corps plus réalistes, des visages ou apparaissent quelques rides,… On ne cherche plus (autant) à masquer la réalité. C’est une conséquence logique du retour à l’authentique que nous vivons depuis quelques temps.

Conclusion

Le contenu (re)devient le centre de préoccupation des designers. Et c’est pour un bien. Les web design -ers sont dorénavant plus conscient de l’obligation de tenir compte du fond avant de proposer une forme. Nous en revenons donc aux fondamentaux.

Vos sites web tiennent-ils compte de ces tendances ? Si vous souhaitez que nos équipes vous y aident, contactez-nous.

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